Moins d’un mois nous sépare de la rentrée scolaire. Les parents et les élèves ne sont pas encore fixés sur leur sort. En effet, il n’est pas normal que les bulletins n’arrivent pas et que l’espace numérique dédié à cet effet soit muet.
Bref, les établissements scolaires sont hors service puisque même quand on se déplace sur les lieux, il n’y a aucun vis-à-vis avec qui discuter. Si, par chance, on rencontre quelqu’un, c’est pour vous débiter des histoires très peu convaincantes. Il est vrai que les employés de beaucoup de ces établissements sont en vacances. C’est leur droit. Mais les élèves et leurs parents ont, aussi, des droits. D’autant que les préparatifs pour affronter une nouvelle rentrée battent leur plein.
Il y a des élèves qui vont passer du collège au lycée et ils doivent savoir dans quelle institution ils vont être affectés. Comme il y a, également, des parents qui sont obligés, de par leur emploi de changer de lieu d’habitation et qui doivent, par conséquent, s’organiser dans les meilleures conditions. Il est vrai, aussi, qu’il y a (du moins jusqu’à preuve du contraire) une visibilité quant aux différentes modalités à suivre pour l’année scolaire 2021-2022. On sait que le système instauré exceptionnellement en raison de la crise sanitaire va être levé. Du coup, on n’aura plus ces cours alternés et par groupes. Il y aura un retour aux classes et aux emplois d’avant.
La réforme des programmes, un défi !
Pourtant, il y a, toujours, cette crainte de la réaction des syndicats qui risquent de fausser les plans et perturber la rentrée. Car on s’est habitué à de telles attitudes de leur part. La Fédération générale de l’enseignement secondaire est désormais connue pour ses prises de position opposées à tout ce qui est officiel. Elle ne veut pas être dépassée par les événements. Elle préfère être la première à annoncer telle ou telle mesure. En tout cas, on sait que l’annonce du ministre de l’Education concernant la rentrée prochaine concorde en gros avec les orientations de cette fédération. C’est-àdire que celle-ci est d’accord pour que l’on revienne à l’ancien système d’enseignement avec classe complète et horaires habituels.
Eventuellement, d’autres détails restent à examiner avec toute la sincérité possible et avec le plus de sérieux. Ils ont trait aux programmes allégés et à la «remise à niveau» de tous les élèves pour coordonner la progression pédagogique et réorganiser les différents cursus.
Pour tout dire, il y a un vrai casse-tête qui attend nos pédagogues et nos enseignants pour remettre tout au diapason. Mais le vrai challenge demeure, à n’en point douter, celui de la réforme des programmes officiels qui n’ont pas bougé d’un iota depuis près de vingt ans. Et là, c’est une autre paire de manches qui devra attendre le moment le plus propice et le plus serein.
333 titres en 14.4 millions d’exemplaires
Toutefois, il faudrait rappeler que le CNP (Centre national pédagogique) a, comme à son habitude, préparé la liste de tous les manuels qui seront utilisés pour cette nouvelle rentrée. En effet, il se prépare à éditer 333 titres en 14.4 millions d’exemplaires. 222 titres seront destinés aux élèves de l’enseignement de base et secondaire en 14.2 millions d’exemplaires. 96 autres titres seront destinés aux enseignants en 183.000 exemplaires et 15 titres seront destinés aux élèves résidant à l’étranger en 60.000 exemplaires.